Mon travail est un moyen pour moi de penser des questions qui m’obsèdent, comme le phénomène d’incarnation .

            Comment la chair prend vie ? Qu’est ce qui l’anime? Qu’est qui ce qui nous anime?

            La chair m’obsède, donc , et elle est bien souvent la matière première de nombreuses de mes pièces. Comme ci, à force de la manipuler , elle m’apportera des réponses. Alors, je la moule, je la brule, la conserve et la rend pérenne sous une autre forme.

          Au cours de cette métamorphose, ces organes perdent leur aspect sanguinolent et ne sont plus dissimulés dans l'obscurité de notre corps ; ils sont désormais exposés, offrant ainsi une réflexion sur la nature de notre existence physique.

 

Tripes de vaches, tirées en verre. Cette suspension fut créée pour l’exposition « Carnae » à la maison des Arts de Schaebeek, Bruxelle

Ventrem 

verre, acier, cire

© Stéphane Roy


Modus Vivandi ( module 1)

2022

verre, cuivre, plomb,  plantes aquatiques

© Stéphane Roy

Modus Vivandi ( module 2) 

2022

verre, cuivre,  plantes aquatiques

© Stéphane Roy

 

 

    Au sein des galeries du cimetière de Laeken se tenait l’exposition Dialogues Funèbres curatée par Stéphane Roy. Il invita plusieurs artistes à entamer un dialogue autour de ce lieu si particulier, interrogeant ainsi notre rapport à la vie et sa finitude.

   Modus Vivendi furent réalisés pour cette occasion. Deux boites de verre accueillant une sorte de microcosme à l’intérieur desquelles se déploient des organes en verre. Ces petits organes remplis d’eau accueillent en eux des plantes. Dans le premier module , les organes se déploient autour d’un sol à la forme organique et cuivré qui est en fait un tirage en plomb d’intestins animal. Le deuxième module , plus solennel, présente uniquement les organes montés en réseau à l’aide de tubes de cuivre et de verre.

       Entre boite expérimentale et cercueil fantasmé , laissant apparaitre la vie qui se déploient au sein de ces organes, comme un rappel au cycle ineffable de la vie.

 


 

 

 

 

 

  Je poursuis l’exploration de la chair et de nos entrailles en m’intéressant cette fois ci au microbiote intestinale, mais également au microbiome marin.

  En m’appuyant de recherches scientifiques et de vues microscopiques des bactéries qui peuplent nos entrailles et nos océans, je souhaite créer des microbiotes sculpturaux en verre. Microbiotes hybrides, où ventre charnel et ventre de l’humanité se mêleraient.

 

Proteus Vulgaris

2022

verre

©Anaïs Pessoz

Proteus

2022

barque, faux lierre, verre et fil de pêche

©Anaïs Pessoz

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Installation Proteus

 

Créée à l'occasion de l'exposition Mètis à Coco Velten Une barque en bois est suspendue, sous laquelle sont disposées des bactéries intestinales tel un banc de poissons